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Coupe des Alpes 2007 Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Patrick Seitert   
28-12-2007
Index de l'article
Coupe des Alpes 2007
Sur la route d'Evian
1ère étape : Evian - La Clusaz
2ème Etape : La Clusaz - Evian les Bains
3ème étape : Evian Les Bains - Alpine d'Huez 
4ème étape : Alpe d'Huez
Epilogue

2ème Etape : La Clusaz- Evian les Bains

155kms  7 cols et 4 contrôles au programme – Un supporter et un café - Une panne, mais jamais seul en Alpine

Dans ce gendre d’épreuve, la résistance physique n’est pas un vain mot surtout par les températures caniculaires que nous connaissons depuis quelques années et comme on doit se lever tôt, il est impératif de ne pas veiller. Avant de nous endormir avec Daniel nous avons une pensée émue pour les pilotes qui faisaient le parcours Marseille-Evian-Antibes quasiment non-stop.
Dés la sortie de la Clusaz, nous attaquons le col des Aravis et je narre à mon co-équipier les circonstances concernant mon premier passage dans ce col avec une berlinette, ma première une 1600S blanc gardénia de 1972 ; j’étais passé à Bonneville pour monter une tubulure 4 en 1 avec pot rallye et la montée du col était resté dans ma mémoire avec le vombrissement de l’échappement répercuté par les parois de la montagne. Et à nouveau la réalité rejoint mes souvenirs et je pense aux spectateurs  d’autrefois guettant dans la nuit l’arrivée des bolides et s’efforçant au bruit de reconnaître la marque et le modèle.Après le col de la Croix Fry et celui du Marais nous redescendons dans la vallée, longeons la zone industrielle de Bonneville, pas loin des usines Devil et nous rentrons au pas dans Faverges guettant notre supporte no1 suite à un texto parvenu ce matin.Effectivement l’ami Stéphane, qui ne pouvait nous accompagner au départ à Evian s’est arrangé pour venir nous voir et nous encourager.

On prend un café et je lis dans les yeux de Stéphane que lui aussi dés que sa « vert émeraude » sera prête il va faire rouler sa légende dans des épreuves historiques. Il faut se quitter et on retrouve comme toujours un petit attroupement à coté de la berlinette jaune vanille car il faut croire que de même que tout Français a été, est ou sera gaulliste (selon André Malraux), et bien tout compatriote a eu, a ou aura une Alpine.Après quelques cols dont les lacets répétés me permettent de retrouver mes sensations au volant de jaune vanille et qui permettent aussi à Daniel de prendre peu à peu confiance dans les possibilités d’une berlinette en montagne (il est un amateur fanatique  de la Mini Cooper S et donc du tout à l’avant) je me laisse aller au plaisir de la conduite pure en jouant de la direction ultra précise, du freinage endurant, et de la boite bien étagée qui permet de tirer le maximum de la puissance du vigoureux 1600 « powered by Renault ».

Je suis surtout impressionné par le plus apporté par le remplacement des durites origine par des durites « avia », même dans les descentes les plus ardues il n’y a aucune sensation de pédale spongieuse, il suffit d’appuyer fermement pour que la voiture ralentisse fortement et puis il faut toujours avoir en tête que la voiture reste légère.Il fait à nouveau grand beau temps avec une élévation de la température et je surveille à nouveau mes 2 manos de température mais rien à signaler.Toutefois en bon hypocondriaque il me semble noter une légère anormalité dans la commande de boite, le passage de vitesse me paraissant par moment difficile et je subodore un manque d’huile dans la boîte et donc une fuite. Il faut dire que je suis traumatisé par le récit de mes amis Farnautes décrivant des fuites sournoises et intempestives (cf. note 6). Après arrêt sur le bas coté et examen sous la voiture et constatation de l’absence de toute fuite je reprends la route en sentant dans l’habitacle, lourde comme une enclume la pensée goguenarde de mon équipier du style « mon pov’vieux la vieillesse est un naufrage ! »

Rageur j’attaque la montée du Semnoz, haut lieu des randonneurs surplombant le lac d’Annecy et bien que ne chômant pas sur un coup de klaxon je laisse la place à une Austin Healey 3000 avec un équipier stoïque et nous filmant car je dois m’arracher pour essayer de suivre, surpris par les possibilités de ce cabriolet so british. Au sommet profitant du contrôle et d’un arrêt « rafraichissement-saucisson-fromage » nous sympathisons avec ce sympathique équipage belge, le propriétaire m’indiquant que son moteur a subi une petite préparation, et puis que dans cette dernière montée il y avait surtout de belles courbes et pas trop de lacets.

Nous reprenons la route et décidément c’est la journée de l’amitié franco-belge  car après le premier virage nous trouvons garée sur le bas coté la seule autre Alpine, une A310 V6 rouge capot arrière ouvert. Répondant à la devise « Jamais seul en Alpine » nous nous garons et venons aux nouvelles. Le bruxellois Legros avec cet accent qui fait le charme du plat pays nous déclare qu’il doit avoir un problème de pompe à essence car après l’arrêt boisson il n’a pas pu démarrer, même à la poussette  dans la forte descente. Il a vérifié le fusible ; je me couche à l’avant à l’endroit où se trouve théoriquement la pompe et il me semble entendre la mise en route de la pompe, mais pas évident avec les grondements ou les rugissements des autres concurrents qui passent à quelques pas. L’excellent Legros nous remercie et nous indique de reprendre la route et qu’il va appeler l’assistance du rallye. Ayant eu une A310 V6 je fais appel à mes souvenirs pour essayer de retrouver une référence. Voyons : chaleur, altitude, arrêt momentané avec moteur surchauffé, mais bon sang c’est bien sûr Vapor lock ! Devant le scepticisme de nos amis je démonte l’énorme filtre à air et je fais lancer le démarreur accélérateur à fond ; le gros V6 commence à s’ébrouer, puis d’un coup il part dans les tours de son ronronnement rassurant, sous les applaudissements des 3 témoins. Le moteur se stabilise au ralenti pendant que je remonte le filtre et la boite à air, tout en devant supporter le commentaire sacarstique de l’inévitable Helmut Spountz qui a stoppé sa 911 inoxydable pour nous aider, encore que j’imagine sa compétence assez imitée car inversement proportionnelle à sa suffisance. Quant à moi en ce qui concerne la charité chrétienne je me considère aux abonnés absents.  


L’amitié franco-belge illustre la devise « jamais seul en Alpine» 

La descente vers le lac du Bourget et Aix les Bains ne soulève aucun problème technique nouveau ni de nav. d’ailleurs, le seul souci étant l’augmentation de la chaleur au fur et à mesure de la descente et dans les embouteillages pour nous rendre sur les bords du lac où a été dressée une grande tente pour nous restaurer je surveille attentivement mes manos de température. Sur le vaste parking c’est la chasse à l’ombre sous les peupliers qui bordent le lac, les capots sont ouverts pour laisser respirer les mécaniques. Je devrais être blasé mais je suis toujours autant surpris de la ferveur populaire et du nombre de spectateurs présents dans les parcs fermés, et qui n’ont d’ailleurs de fermés que l’appellation contrôlée, car pour la pratique c’est plutôt ouvert et fort sympathique.


 
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