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Renault Sport en Formule 1 ! |
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Cinq question posées à Christian
Faure ! |
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Renault
décide de son retour en Formule 1 à partir de 2002 sous sa propre marque
!
Patrick Faure, Président Directeur Général de Renault
Sport se plie au jeux des questions-réponses et s'explique sur
ce retour tant attendu et ambitieux :
-
Pourquoi ce changement de politique, consistant à passer du statut de
motoriste à celui de constructeur à part entière, avec une monoplace
100% Renault ? N'est-ce pas très risqué ?
Nous sommes tout à fait conscients de l'ampleur du défi que nous nous
fixons. Mais, Renault aime l'audace. C'est une entreprise qui ose dans
tous les domaines et le sport automobile ne déroge pas à là règle. Revenir
en Formule 1, en tant que motoriste, n'aurait pas eu beaucoup de sens,
car nous avons tout gagné. Nous avons donc choisi de partir à la conquête
de la couronne qui manque aujourd'hui à notre palmarès : le titre de
Champion du Monde de Formule 1 sous les couleurs de l'écurie Renault.
C'est ambitieux, mais nous ne partons pas de zéro, le potentiel technique
existe dans le domaine des châssis, dans celui des moteurs et nous allons
le renforcer. La Formule 1 constitue en outre un formidable aiguillon
pour que les hommes se dépassent.
- L'effort financier que va devoir faire Renault pour assurer une présence
complète châssis + moteur n'est il pas de nature à inquiéter les analystes
?
Je ne le crois pas. Je fais au contraire le pari que le coût pour Renault
en Formule 1 sera inférieur à celui que nous avions dans le passé en
tant que simple motoriste. Le statut d'écurie s'accompagne de rentrées
financières substantielles : les recettes liées au sponsoring, la rétrocession
par la FOA d'une partie des droits de retransmission TV et les primes
de résultats.
- Louis Schweitzer a toujours lié le retour de Renault en Formule 1
à la capacité des ingénieurs de Renault Sport à lui proposer une solution
technique suffisamment innovante pour assurer à moyen terme à la marque
un avantage décisif par rapport à la concurrence ? Est-ce donc le cas
?
Vous imaginez bien que si nous revenons en Formule 1, ce n'est pas pour
faire de la figuration. Si la réglementation technique actuelle en matière
de moteurs interdit pour l'heure toute rupture technologique, nous avons
par contre beaucoup d'idées sur la manière d'améliorer la puissance
et la souplesse d'un moteur V10. Toutefois, permettez-moi de sortir
mon " joker ", afin de ne pas donner d'armes à nos futurs concurrents.
- Pourquoi avoir choisi l'écurie Benetton dont les résultats sportifs
sont en perte de vitesse, alors que d'autres partenariats étaient envisageables
?
De 1992 à 1997, nous avons lié notre sort, avec le double succès que
vous connaissez, à deux écuries de pointe : Williams et Benetton. Au
passage, nous avons acquis des méthodologies de travail et un savoir-faire
communs qui devraient nous permettre dans le futur de gagner un temps
précieux. Notre choix a été finalement simple. Dès lors que nous souhaitions
prendre le contrôle d'une écurie complète et que le Team Williams n'était
pas à vendre, la solution Benetton s'est imposée d'elle-même. Quant
aux autres partenaires potentiels, nous les avons écartés faute de résultats,
chacun d'eux courant encore aujourd'hui après une première couronne
mondiale.
- A terme, envisagez-vous de fournir une seconde écurie et sous quelle
marque : Supertec, Mécachrome ou Renault ?
Certainement pas sous le nom de Renault ! Mais, nous avons tout le temps
pour nous déterminer d'ici 2002 sur l'opportunité de fournir ou pas
une seconde écurie. A cette heure, rien n'est décidé.
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